Transmuter les liens d'attachement
Lorsque l’Être est en relation, qu'elle que soit sa forme, il communie énergétiquement. Les deux âmes se retrouvent reliées dans un but précis (souvent inconscient). Lorsque les Êtres arrivent dans une relation (voir le texte « Les relations ») qui les atteint et les contient et/ou qu'ils décident d’arrêter ou de changer certaines relations pour cheminer vers d’autres destinées, il est important de faire un rituel de libération de liens.
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Pourquoi ? Parce que des liens invisibles les attachent et se sont souvent des liens de souffrances. Si ces liens ne sont pas « coupés », ils reviennent « hanter » l’Être dans son quotidien (en ressassant les événements douloureux ou heureux, dans la colère, la tristesse, la nostalgie, en s’imaginant d’autres fins, en pensant à l’autre, dans des réminiscences, en cherchant à imposer, en subissant, etc) ou dans d’autres sphères (pour nettoyer ce qui n’a pas été nettoyé).
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L’attachement entre les Êtres a pour but de les engager à évoluer et faire ce que la réunion des deux a prévu. L’attachement les pousse souvent dans leurs retranchements pour mettre en exergue les déséquilibres (le plus souvent), les équilibres, afin que l’Être progresse, se libère et tende à la meilleure version de lui-même ou… s’engouffre dans ses travers et distorsions (pour expérimenter ce qu’il n’est pas ou le conduire dans ce qu’il refoule ou nie de lui-même afin que les distorsions soient au comble de leur paroxysme pour pouvoir les transcender).
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Mais souvent l’attachement et la non conscience du rôle d’une relation (que cela soit familial, amical, social, amour ou même professionnel ) entraîne un refus de laisser l’autre partir et/ou de modifier les rapports entre eux (c'est-à-dire changer) parce que le lien a éveillé des sensations et sentiments auxquelles l’Être s’est accroché et identifié. Cela peut-être de la culpabilité, de la haine, de « l’amour », de la passion, de l’admiration, de l’injustice, envie de vengeance, etc qui viennent faire écho aux blessures que l’Être porte. L’Être ne peut/veut pas couper les liens car il vit à travers eux et ne les digèrent pas… Ces formatages auxquelles il s’assimile l’ont forgé dans la personne qu’il est présentement.
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Couper les liens d’attachements : œuvrer d’abord avec soi-même :
Couper les liens d’attachement c’est d’abord le souhaiter ! C’est donc comprendre quels sont les bénéfices de l’attachement (rester dans le rôle de victime par exemple). Et oui, il y a des bénéfices à ne pas changer ! Car cela laisse dans un terrain connu, une identification à une personnalité, apporte un certain confort (même s’il y a souffrance). C’est indispensable à repérer car cela montre le mécanisme qui fait que l’Être est englué dans ses liens d’attachements.
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L’Être a donc à se responsabiliser de son état d’âme quant à ses émotions et ressentis liés à la personne. Si l’autre est venu le blesser, le toucher, l’a mis en peine, l'agace, etc, ce n’est pas l’autre qui en est responsable. Cet autre est venu appuyer (probablement lui-même dans ses blessures et distorsions) sur les déséquilibres de l’Être. Personne ne peut être blessé, attaché, atteint s’il est en harmonie avec son soi profond… L’Être a donc à se prendre en main pour déprogrammer la blessure qui a été mise en lumière. En repérant ses dysfonctionnements l'Être peut alors accepter de digérer et délaisser les comportements qu'il a entretenu.
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La prise de conscience que les émotions ressenties par rapport à la présence, actions ou décès d’un autre va amener l’Être à porter un regard différent sur leur relation : qu’est-ce que cet autre est venu me montrer de moi ? Qu’est-ce que j’ai à apprendre ou appris ? Quels sont les déséquilibres que je repère en moi ? Quel est le cadeau (que je ne vois peut-être pas encore) lié à tout cela ?
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Couper les liens d’attachements avec l’autre :
Cela commence par un deuil. Qu’il soit réel (suite à un décès) ou symbolique (de l'image supposée de l'autre, des attentes projetées sur l'autre, etc), l’Être a à rentrer en lui-même pour pouvoir laisser partir l’autre et/ou l'image qu'il s'en est constituée. Il a à accepter que l’autre ne lui appartient pas, n’est pas comme lui, a un chemin qui lui est propre, comme une perception de la réalité et vérité qui lui sont singulières et surtout qu’il est libre.
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L’attachement à l’autre se fait par la violence et/ou l’affect et/ou par mauvaise foi.
Par la violence, les réactionnels sont souvent dans l’amertume, l’animosité, le ressentiment, la colère, la domination, l'emprise etc, ce sont des émotions vivent qui réclament la reconnaissance de la souffrance vécue et/ou qui cherchent à imposer un semblant de pouvoir. L’Être attend de l’autre un pardon, un dédommagement, une réparation et/ou une solution. Ou, il vise à assujettir l'autre, le contrôler et le posséder. Il est donc soit dans l'attente, cherchant bien souvent à être sauvé et se plaçant en victime ou dans une toute-puissance despotique se plaçant ainsi en oppresseur voire même en sauveur déguisé.
Avec l’affect, l’Être est dans une dépendance affective. Perdre l’autre est insupportable et intolérable voire inenvisageable. L’Être est amalgamé à l’autre, maintenir le lien lui permet d’exister ou de donner du sens à sa vie et à ses actions. Il s’oublie dans un sentiment faussé d’amour (puisqu’il y a accoutumance) et va se fourvoyer pour perpétuer du lien (avoir recours à de la magie pour faire revenir l’être aimé, refuser de faire le deuil d’une personne disparue, s’apitoyer sur la perte de l’autre, se plier en quatre pour satisfaire l’autre, accepter tout de l’autre, s’imaginer des romances, etc). L’Être se complaît dans sa dépendance affective voire sa souffrance, il se place là aussi en victime et/ou en oppresseur
Lorsque l’Être est dans un sentiment de mauvaise foi, il se sert de l’autre pour conserver sa façon de vivre (dans le confort matériel, l’image de lui mais aussi liés aux croyances et formatages). Garder du lien avec l’autre, c’est se mentir, être fourbe et mal intentionné. On peut ainsi voir, par exemple, des couples qui restent ensemble alors qu’ils ne s’aiment pas/plus mais ne pas se séparer parce que la solitude leur est inconcevable ou par fidélité à une croyance religieuse et/ou sociétale, on peut aussi voir des parents et des enfants qui sont adultes continuer à se voir alors que les rapports sont hostiles et pleins de reproches parce qu’ils sont conditionné par l’éducation et la société à garder du contact, etc. L’Être est dans le devoir (quand il suit des conditionnements qui lui sont néfastes) et/ou carrément dans la trahison de lui-même et de l’autre quand il se pousse à garder du lien avec un Être dans une intention impure ou à entretenir des mécanismes destructeurs : ne pas se remettre en question, ne pas vouloir changer ses habitudes, son confort de vie, ses pensées, ses actes, se cacher derrière un sentiment amoureux ou de bienveillance, peurs, etc. L’autre lui sert de prétexte et il se dissimule derrière le lien pour ne pas se regarder lui-même. L’Être est alors dans la domination, le déni et/ou le refoulement ; il se rejette lui-même.
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Faire le deuil, c’est accepter que l’autre ne doit rien à l’Être. L’autre traverse sa vie. L’autre n’a pas à se conformer aux attentes de l’Être, il n’est pas non plus responsable de ce qui se joue en lui, il n’est qu’un réflecteur ou vient juste répondre à un appel pour raviver une blessure/une distorsion ou encore est là pour l’éveiller dans sa nature profond ou l’élever. Attendre que la relation apporte autre chose est un leurre, attendre de l’autre qu’il correspondre à ses envies, besoins, manques ou fantasmes, attendre un miracle, un changement, s'illusionner dans des espoirs stériles, refuser et nier ses manquements, déséquilibres et transgressions ne font qu’enfermer l’Être et l’empêche de se révéler.
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Rituel conscient : transmuter les liens d'attachement :
Le rituel revient à honorer l’autre de sa présence, de sa transmission, son apprentissage et la connaissance tirée de cette union. Ce rituel est dans la gratitude et l’humilité. Le rituel fonctionne que si l’intention est pure, provient du Cœur et si l’Être est conscient de ce qui se joue avec cet autre et à quoi correspondent les liens d’attachements. Une déprogrammation est associée à une compréhension et à une intention sincère de délivrance. Cela implique que l’Être va changer…
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1. Dans un moment choisi et privilégié, l’Être a à se poser et rentrer dans un état méditatif où il est aligné dans son intériorité. En pensant à la personne, il a à revenir sur ce qui s’est joué avec elle. Il s’attarde alors, en particulier, et en toute honnêteté sur ce qui l’attache à l’autre. Il le pose sur une feuille de papier (ex : « Je suis en colère que tu m’aies trahi(e) », « Je suis triste que tu ne sois plus de ce monde et tu me manques », etc). Il a à écouter la résonance de ces mots en lui. Cela lui donne une ligne directive du travail de déprogrammation qu’il a à faire en parallèle du rituel.
Pourquoi faire ?
Cette étape révèle le lien d’attachement c’est-à-dire ce que l’Être a à apprendre et à transmuer de lui par le lien qu’il a avec l’autre
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2. Puis, l’Être a à reconnaître et admettre la souffrance vécue et de ce qu’il a envoyé à l’autre directement ou pas, inconsciemment ou non en écrivant sur une autre feuille de papier (ex : « J’admets que je n’ai pas accepté ton décès et je t’en ai voulu de m’avoir abandonné(e) alors que j’avais besoin de toi. Je reconnais n’avoir jamais voulu faire le deuil de toi, d’avoir été nostalgique, d’avoir cherché sans cesse du « contact » et de m’être victimisé(e), je reconnais t’avoir attaché à moi par ma peine », « J’admets n’avoir pas supporté que tu me quittes et de t’en avoir voulu pour cela. Je reconnais avoir espéré que tu reviennes et d’avoir été en colère et triste. Je reconnais de t'avoir insulté(e) et haï(e). Je reconnais de t’avoir attaché à moi parce qu’il m’était insupportable de me sentir seul(e) » « J’admets avoir fantasmé notre relation, de l’avoir idéalisée et imaginé une histoire à tes dépends. Je reconnais que je n’ai pas pris en compte tes souhaites et non souhaits, d’avoir été fourbe et malhonnête et d’avoir tenté de te nuire par mon envie d’être avec toi. Je reconnais de t’avoir attaché à moi par mon côté passionnel et mes blessures non transmutées » etc ). Ce sont des exemples, l’important c’est d’écrire sans se fourvoyer ni se juger tout ce qui s’est passé en soi et de pointer du doigt ses déséquilibres, mécanismes et réactionnels voire manigances. Plus l’Être expose et décrit ses attitudes, comportements et pensées plus il met de la Lumière dans ses parts d’ombre et c’est un immense bienfait qu'il se donne !
Pourquoi faire ?
Cette étape permet de révéler l’ensemble des mécanismes réactionnels, de défense et les distorsions qui résultent de son/ses déséquilibre(s).
Par ailleurs, reconnaître ce que l’Être a envoyé à l’autre permet de se responsabiliser quant à ce qu’il émet quand il est dans ses déséquilibres. Il prend alors conscience que ses attitudes ont des conséquences sur l’autre et qu’il ne peut pas se défaire d’un lien s’il ne reconnait pas ce qu’il a propagé. Il reconnait que lui aussi peut nuire. Il expie ainsi ses errances. C'est indispensable.
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3. Vient ensuite, une période instable de transition, souvent floue et perturbante, parce que les transits sont un entre deux très inconfortable. L'Être a à chercher le sens de l'attachement et imaginer le cadeau à retirer de ce lien. Cela nécessite d'avoir un autre regard, à la fois plus large, haut et aussi ancré dans le Cœur. (Exemple : si l'Être a subit des infidélités, il peut se demander si cela pourrait le faire transmuer une blessure de trahison). C'est ce qui va déterminer l'étape suivante qui est lié à la gratitude.
Pourquoi faire ?
Cette étape permet l'élan vers un réencodage de son adn. Il est en train de délaisser un mécanisme et cherche une autre façon d'agir. C'est donc par la pensée qu'il va insuffler du nouveau. Même si au départ, l'Être n'est pas encore déprogrammé et peut avec difficulté croire à ce cadeau, cela va peu à peu s'imprégner en lui et lui permettre de changer.
4. L’Être peut alors entrer dans un état de gratitude. Lorsqu’il comprend ce qui s’est joué, il ne peut que remercier l’autre pour ce qui lui a révélé sur lui, il ne peut qu’être ravi de la présence (même s’il n’y a plus de contact) de l’autre dans sa vie et de l’offrande de leur union. Sur une nouvelle feuille de papier l’Être peut alors affirmer sa gratitude (ex « Je te remercie de m’avoir montré l’humiliation, j’ai pu comprendre que je me laissais faire et acceptais même l’intolérable. Grâce à toi, j’ai pu apprendre à poser mes limites, me respecter, dire non et aussi oui, à m’estimer, me sécuriser et gagner en confiance en moi », « Je te remercie de m’avoir trahi(e), j’ai pu comprendre que je me mentais à moi-même et que je rejetais sur les autres mes manquements. Grâce à toi, j’ai appris à me responsabiliser, à être plus honnête, à suivre mes intuitions et à être content de mes choix »). L’important, c’est d’avoir une prise de recul pour mettre en exergue l’évolution de l’Être, il est dans la responsabilisation.
Pour quoi faire ?
Cette étape permet une prise de conscience du cadeau du lien et du chemin parcouru en soi dans la déprogrammation des mécanismes limitants. L’Être en remerciant transforme les liens d’attachements nécrosés en des liens plus vertueux et se réencode. La gratitude élève soi (puisque l’Être est dans un fort processus de déprogrammation) et l’autre (puisqu’il lui envoie de nobles pensées)
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5. L’Être peut alors honorer l’autre de toute son essence, son Amour, sa reconnaissance. Il délaisse les liens d’attachements pour une liberté qui éclaire l’immense offrande de leur union. Cela l’émeut dans tous ses corps. Peu importe qu’il soit encore en contact avec cet autre ou pas, il est en paix. Il peut alors honorer l’autre de pensées qui élèvent, dans un Amour sincère, spontané, et désintéressé. Il honore l’autre parce qu’il voit sa Lumière et sa grandeur.
Pourquoi faire ?
Cette étape est la transmutation du lien. L'autre est perçu comme un Être précieux en son Coeur. L’attachement se dissout pour laisser place à la pureté.
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Ce rituel prend du temps puisque l’Être à différentes étapes à traverser. Ces déprogrammations sont souvent reliées à des ramifications et il peut aussi avoir des résistances. Peu importe le temps que cela peut prendre, c’est l’intention et la persévérance qui sont importantes.
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Pour aller plus loin, l'Être peut faire un point sur toutes les personnes avec qui il été en relation et transmuer ce qu'il reste à transmuer... ;)
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Pour les feuilles de papier, la première peut être brûlée après avoir été écrite (quand elle a été enregistrée par l’Être). La seconde feuille est à conserver le temps du rituel comme une lanterne dans la nuit, elle peut aussi servir de base pour la déprogrammation de tout ce qui a été mis en lumière. La troisième est celle qui va être sa ligne directive, chaque jour, il va ainsi regarder ce qu’il a écrit jusqu’à ce que cela l’imprègne et l’amène à changer. La quatrième, celle de la gratitude, est celle que l’Être va commémorer. Ce papier est le nouveau lien que l’Être pose (le réencodage), il a à communier avec pour que cela devienne une évidence. Quand il en vient à honorer l’autre, son processus a permis la transmutation, il peut, alors, la joie au Cœur, rendre à la Terre les différents papiers (les enfouir par exemple). Il s’allie ainsi à la Terre et la remercie pour l’expérience qu’il a pu vivre en son sein. Il élève alors la relation dans la pureté du Coeur.
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Les liens d’attachements sont là pour permettre aux Êtres d’apprendre, s’élever, se révéler. Chaque fois que l’Être rentre en relation, c’est un cadeau qui s’offre à lui ! Lorsque l’Être comprend cela, même si certaines relations peuvent parfois bien le chambouler, il ne peut être que dans la gratitude, l’immense Joie et un Amour profond envers tous les Êtres qui se présentent à lui…
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Céline (18/03/18)
https://www.desvaguesalame.com/
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NB : Ce processus peut s'appliquer avec des autres personnes mais aussi avec des situations/contextes passés qui retiennent (profession, choix de vie). Cela peut se remarquer quand, suite à une expérience, l'Être se retrouve dans la honte, le discrédit, le jugement (d'un métier, d'un système, d'une organisation, etc). Cela montre qu'il n'a pas digéré quelque chose, le mal-être et la critique sont alors la manifestation de ce qui le tourmente. Libérer ces liens nécrosés, c'est s'alléger pour pouvoir passer à autre chose.
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