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Rédemption

Porter atteinte à l’autre, c’est trahir la vie, la création, le créateur. Par ignorance, égoïsme, dans un jeu sournois et imperceptible de domination-soumission, l’Être est ferré dans la violence. En voulant satisfaire ses envies, en s’accrochant à ses points de vue, il crée et promeut les distorsions. Il divise et entretient la séparation en nourrissant l’ombre en lui.

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Pour qu’il y ait rédemption, il y a avant tout prise de conscience d’avoir été dans l’abus, la domination, la supériorité, l’excès, c’est-à-dire l’expression d’un déséquilibre. L’Être se rend alors compte que ses attitudes, comportements et pensées ont nui à d’autres dans une intention délibérée ou bien une arrière-pensée inconsciente ou encore, il a atteint l’autre/les autres directement ou indirectement.

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Son mouvement vers l’autre a donc été dans la profanation. Toute insulte, coup, trahison, jugement, moquerie, dénigrement, critique, viol, contrainte, mutilation, blasphème, etc sont des profanations. La domination peut prendre bien des formes et elles peuvent se montrer parfois « indiscernables » au point que l’Être s’en rend aveugle. C’est son ego qui est alors aux manettes. Quand l’Être ne voit pas le jeu de domination qui porte atteinte à l’autre, l’Être ne se remet pas en cause et n’expie pas ses transgressions…

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L’autre n’est pas accueilli, encore moins aimé, il est utilisé pour satisfaire les envies de l’Être et/ou exprimer ses distorsions. Il ne prend pas en considération l’autre dans ce qu’il est, ne voit pas la singularité et la beauté de son Âme, il regarde l’autre par la lorgnette de son « moi ». Il est égocentré. En étant dans ses distorsions, ce qu’il envoie n’est que vicié et en déséquilibre.

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Par la rédemption, l’Être reconnait sa part d’ombre qu’il répand à l’extérieur de lui lorsqu’il est dans l’expression de ses distorsions. Il va admettre que ses distorsions ont irrémédiablement des conséquences, répercussions à l’extérieur et que cela peut amener des séquelles chez l’autre. L’Être se responsabilise donc quant à ses déséquilibres autant dans ses actes que ses pensées.

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Ce qu’il y a à comprendre c’est que lorsqu’il y a interaction avec l’autre autour de blessures, donc distorsions, les Êtres mêlent leurs énergies et interfèrent entre eux. Lorsque l’Être porte atteinte, il s’immisce en l’autre et vient altérer la puissance de l’autre (et flétrit la sienne puisqu’il domine), le processus de rédemption permet donc de rendre la puissance à l’autre (rendre ce qui a été « pris ») et de se rééquilibrer dans la sienne (transmuer ses distorsions). Lorsque l’Être est atteint par l’autre, ce dernier s’est immiscé en lui et a altéré sa puissance, le processus de délivrance du pardon à la gratitude lui permet de sortir du rôle de victime soumise et de récupérer sa puissance (retrouver ce qui avait été « pris ») et offre à l’autre de pouvoir sortir de ses propres déséquilibres (même s’il n’en a pas conscience, mais le fait que le lien soit coupé d’un côté permet une plus grande aisance pour qu’il puisse se libérer en temps voulu).


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Le rituel


Cela se fait avant tout de soi à soi (même si cela implique un/des autre(s))


• Repérer ses déséquilibres et réactionnels contre l'autre. En se posant en lui, l’Être peut considérer comment il se comporte avec autrui. Sans se juger, il peut déjà observer comment il est dans le réactionnel quand il est dans ses blessures mais aussi comment il se comporte lorsque l’autre est en désaccord avec lui, vit d’une autre manière que lui, à une autre façon de penser et d’agir, à des points de vues différents ou bien encore lorsque l’autre ne répond pas à ses attentes, besoins, manques, fantasmes, projections, etc.

Exemples : « Lorsque je suis en colère, j’ai tendance à hausse le ton, crier, être fermé(e), à injurier voire frapper », « Lorsque quelqu’un exprime un point de vue différent du mien, je vais très souvent contrer l’autre et démonter ce qui est dit en face de moi, je cherche à imposer mon opinion et convaincre, je n’écoute pas, je ne veux pas écouter », « Lorsque l’autre me dit comment il vit et que cela ne correspond pas à ma façon de vivre, je juge sa façon mauvaise, je suis dans la critique, la non écoute, le dénigrement », « Lorsque l’autre est dans le silence, je me sens délaissé(e) et rejeté(e), je m’emporte donc et cherche à fuir en exprimant mon mécontentement », « Lorsque j'étais en manque d'argent, j'ai volé des personnes »

Pourquoi faire ? Avant tout, l’Être repère ses distorsions et peut aussi en saisir l’origine (blessure, conditionnement) qu’il a à transcender. L’Être commence à repérer ses mécanismes destructeurs vis-à-vis de lui et comment il déverse ses déséquilibres sur les autres. C’est important à mettre en lumière pour les déprogrammer car tous ses comportements ne sont pas l’Être, ils ne sont que distorsions !


Admettre ses comportements destructeurs vis-à-vis de l’autre. Maintenant l’Être va nommer comment il s’est comporté de façon spécifique avec telle ou telle personne et rentrer dans le détail de sa violence. Si la trame est souvent la même, elle peut légèrement différer en fonction du réactionnel éveillé avec l’autre.

Exemples : « Lorsque l’on s’est disputé la dernière fois, j’admets m’être emporté(e) et de t’avoir atteint(e) dans ton intégrité. J’ai dit des mots que je savais violents pour toi pour te faire mal. J’admets cette perversité et méchanceté. »,« Comme tu n’as pas répondu à mon attente d’être ensemble, j’admets m’être vengé(e) en te disant des choses dégradantes et humiliantes parce que je savais que cela allait te blesser mais que cela me faisait du bien de te faire mal », « Lorsque tu m’as expliqué ta façon de vivre, j’admets que cela m’a déplu(e) et je me suis donc mis(e) à critiquer ta façon de faire et d’être. Je t’ai alors discrédité(e) et rabaissé(e) ». « Lorsque tu m’as quitté(e), j’admets avoir été acerbe, sarcastique, dans la méchanceté gratuite. J’ai voulu te faire payer ton départ. Lorsque je pensais à toi, j’étais dans la médisance et la critique. Je t’ai descendu devant les autres »,« Lorsque j'ai exercé ce métier, j'ai été fourbe, j'ai menti, écrasé, manipulé pour arriver à mes fins ». L’Être à exprimer le plus en détails possible les comportements, attitudes et pensées qu’il a émis violemment envers l’autre

Pourquoi faire ? Plus l’Être exprime ses comportements de domination plus l’Être met en Lumière ses distorsions. Par ses mots, l’Être se libère du déni. Sans se juger, il brise l’image bisounours et faussée qu’il a de lui. Il se prépare à se révéler dans sa Lumière. Il reconnait ce qu’il a propulsé à l’extérieur de lui quand il est en distorsion et comment il a atteint l’autre et est venu le profaner.


• Sortir de l’attente d'être pardonné et du sauveur. Tant que l’Être cherche à ce que cela soit l’extérieur qui le délivre de ses pensées et actes proférées, il reste un prisonnier. Conditionné par le fait que c'est par sa confession que lui sera donné le pardon, l'Être se décharge complètement sur l'extérieur. Il n'assume pas ce qu'il a émis et recherche un sauveur (notamment divin). Sans se juger, ni condamner, l'Être a à accepter son histoire et de cheminer seul vers sa propre délivrance.

Pourquoi faire ? Cette étape est INDISPENSABLE. Par cette compréhension, l’Être comprend qu’il est soit son geôlier soit son sauveur. Il cesse d'être attentiste pour créer sa propre guérison. Il se prend en charge sans se fourvoyer, sans honte ni culpabilité. Il s'assume.


• Reconnaître sa part de responsabilité. L’Être a à admettre qu’il est le seul responsable de ce qu’il émet et fait vibrer à l’intérieur comme à l’extérieur de lui. Peu importe ce qu’il se joue à l’extérieur (blessure contre blessure ou autre), s’il cède à la tentation de l’ombre en lui, il n’y a que lui qui en a décidé ainsi… L’Être peut alors comprendre comment son ego a de l’emprise sur lui et, lorsqu’il ne discerne pas ou avec difficultés ses pensées, alors il est aisément dans l’expression de ses distorsions. Sans se justifier ni s’incriminer, l’Être a donc à reconnaître que ses errements et sa violence sont de son seul fait.

Pourquoi faire ? L’Être fait preuve d’humilité et fait ainsi fléchir son ego (qui refuse la remise en question et s’assoit dans le despotisme).


• Reprendre sa souillure. Se responsabiliser, c’est reprendre son/ses abus. C’est un état. Par cette action, l’Être se retrouve face à ce qu’il a émis. Il les reprend non pas pour se maltraiter mais pour qu’il prenne conscience de ce qu’il a répandu et à quel point c’est oppressant et violent. Il ne souhaiterait même pas les recevoir. Il les reprend pour les nettoyer par son processus de rédemption. Il reprend ce qu’il a pris pour alléger l’autre du poids de ses distorsions et lui redonner ce qu’il a « pris » dans son essence.

Exemple : « Je reprends cette souillure déposée en toi en te rendant ta candeur ».

Chacun y pose les mots qui sont le plus en résonance avec lui.

Pourquoi faire ? L’Être est en train d’expier ses profanations. Il récupère ce qu’il a envoyé (souillure) et redonne à l’autre sa pureté.


• S’incliner devant l’autre pour reconnaître sa grandeur d’Âme et lui rendre sa puissance. Être dans la gratitude et l'ouverture. Là aussi c’est un état. L’Être, à l’intérieur de lui, peut se visualiser avec l’autre et s’incliner devant lui.

Exemple : « Je m’incline devant ta grandeur d’âme et reconnais ta puissance. J’honore ton Êtreté. J’accueille ton essence qui m’enrichit et m’insuffle. J te remercie de ta présence. »

Ce ne sont pas de simples mots, c’est une intention pure d’ouverture vers l’autre et de rédemption. Il a à les ressentir dans tous son Être.

Pourquoi faire ? Cela permet de soumettre son propre ego et donc de revenir dans sa puissance originelle (son Âme). C’est aussi redescendre d’un cran (descendre du pied piédestal de la domination et du despotisme) et s’agenouiller devant l’autre (pour lâcher les armes de la destruction qui ont portées atteinte et endigué la liberté de l’autre). En s’abaissant ainsi, il ne prend plus de haut l’autre (mépris) mais se retrouve disposé à voir l’autre avec un regard différent (l’humilité ouvre), il peut alors accueillir les autres comme faisant partie de la grande et même famille de la vie, il peut aussi rejoindre les autres par le Cœur et réaliser que porter atteinte à l’autre, c’est porté atteinte à soi, la vie, la source.

En exprimant que l’autre l’enrichit et l’insuffle et en le remerciant, il le positionne à ses côtés et accepte que toutes âmes est l’expression de la source et est là pour l’élever. Il a à apprendre de chacun et c’est une joie. Il s'abandonne ainsi aux flux de la vie qui coule à travers lui, l'autre et les réunit dans l’élévation de la Conscience de l’Amour.

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L'Être a d'abord à réaliser ce processus en lui-même pour pouvoir ensuite l'offrir à l'autre en face à face si cela est un fort appel intérieur et que c'est possible.

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Déprogrammation des distorsions tapies dans l’ombre


L’Être va repérer ses comportements et pensées qui nuisent à l’autre mais qui lui semblent raisonnables, justifiées, normales et/ou légitimes. L’Être est dans une domination sournoise qu’il ne mesure pas parce qu’il est persuadé d’être dans son bon droit, d’avoir raison, d’être dans le vrai ou parce que cela lui plait… En réalité, il est dans le JUGEMENT de l’ego. Il se laisse gouverner par une distorsion de conscience, il sépare et fait primer ses pensées, ses comportements, par rapport à l’autre. Il ne peut être autrement que dans la supériorité et porter atteinte à l’autre. C’est indispensable à repérer pour pouvoir se dégager de ses distorsions qui profanent.

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Mettre en lumière ses comportements et pensées sont parfois difficiles car souvent indécelables, cela demande donc de se regarder en profondeur.

Exemples : « Lorsque je suis en voiture, j’insulte et peste sur tous ceux qui ne respectent pas le code de la route », « Lorsque je rencontre quelqu’un, je juge immédiatement tous ce qui me plait et déplaît chez cette personne. Je m’attarde particulièrement sur ce que je n’aime pas. Je la critique dans ma tête », « J’aime l’humour caustique, c’est ma manière d’envoyer des taquets aux autres (des choses que je pense fermement) », « Je trouve cela drôle de me moquer des autres », « Lorsque je suis de mauvaise humeur, je n’ai aucun remord à déverser mon état sur tous ceux que je rencontre (proches, collègues, inconnus), j’envoie alors des réflexions déplaisantes voire sarcastiques. Je suis virulent(e) et je m’en fiche complètement. Avec ceux qui osent me répondre ou faire des réflexions, je me montre particulièrement véhément(e) », « Lorsque je n’aime pas quelqu’un, si je vois cette personne, je suis dans l’attaque et je vais me montrer acerbe, vexant(e) et bien lui montrer que je ne l’aime pas et qu’elle ne vienne pas me chercher sinon elle va me trouver. », « Lorsque je n’aime pas une personne, je n’hésite pas à la dénigrer dans ma tête, devant les autres, voire devant elle », « Lorsque je suis en désaccord voire fâché(e) avec quelqu’un, je suis dans le débinage et la critique systématique que cela soit dans ma tête ou devant les autres. Je prends les autres à parti et essaie de la amener à ma cause », « Lorsque quelqu’un fait quelque chose que j’estime mal, je peux la réprimander et la sermonner pour lui montrer que son comportement est mauvais voire inacceptable », « Dans les conversations, j’aime bien critiquer les autres. J’amène ceux qui ont là à faire de même et on critique ensemble », « Dans les discussions, je parle de tout ce qui va mal dans ce monde, je discrédite tous ceux que je pense responsables mais aussi ceux que je catalogue comme aveugles et des moutons de ce système »

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Que l’Être ne se fourvoie pas, nombreuses de ses pensées sont impures et dans le jugement. L’accepter, c’est déjà faire un pas vers la rédemption et sortir du jeu de la domination. L’Être a ensuite à observer tout ce qu’il pense et fait qui sont une atteinte à l’autre (c’est-à-dire qui n’est pas dans l’accueil en Amour et en Joie de ce qui est extérieur à lui), il y a de quoi faire ! Il va ainsi mettre en évidence des mécanismes récurrents pour ensuite intervenir dessus et cesser de les alimenter… C’est peut-être cela qui va faire grincer l’Être, car il est identifié à une personnalité et ce qu’il trouve normal et/ou drôle (même si cela atteint l’autre) et bien il n’a pas forcément envie de les changer. Or, on ne peut être soi-même, être bien dans sa peau lorsqu’on exprime de la violence. Donc soit l’Être se range du côté de son ego, soit il s’incline devant son Âme.

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Il a donc à se servir du rituel énoncé ci-dessus pour expier ce qu’il a émis (atteinte à l’autre qu’il soit un inconnu ou non) et libérer les liens d’attachements.

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Cette mise en lumière de ces profanations sont indispensables pour une régulation planétaire et universelle. En effet, lorsque l’Être porte atteinte de façon éhontée, il vibre la distorsion et incite (bien souvent inconsciemment) les autres à en faire de même. On peut ainsi repérer des conversations entre personnes qui sont dans le jugement, le dénigrement, etc mais aussi dans la formation d’égrégores qui prônent la violence et le fait de nuire à son prochain. Il propage la séparation parce que c’est ce qu’il dégage… maintient les distorsions sur Terre en entretenant violence et séparation.

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Lorsque la rédemption offre la transcendance



La rédemption permet à l'Être de passer de l'ignorance à la Conscience. Il cesse alors de chercher et d'entretenir les expérimentations de qui il n'est pas pour s'harmoniser corps-âme-esprit, c'est-à-dire exprimer son essence dans la matière. Il ne peut le faire si ce sont ses distorsions qui prennent le dessus. Cela ne veut pas non plus dire qu'il sera toujours en équilibre, l'Être a beaucoup à expier et l'ego est un manipulateur qui peut le faire basculer sans qu'il sans rende forcément compte. Mais la rédemption lui permet de s'épurer donc de s'alléger. En se dépouillant, l'Être va alors tendre à l'amélioration de son Être, il développe alors des vertus intrinsèque à son essence et à ses expérimentations. Il va se découvrir dans la noblesse du divin.

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La rédemption est un processus alchimique qui réencode l’univers, elle transmute l’ombre en Lumière. En rendant la puissance à l’autre, l’Être se détache de l’emprise de l’ego pour se verticaliser en son Âme. En rendant la puissance à l’autre, il lâche les armes du despotisme pour tendre à être un collaborateur conscient de la volonté divine. Il ne se laisse plus séduire par la tentation, la convoitise ni l’avidité de son ombre, il se laisse surpasser par beaucoup plus grand : la source qui s’exprime à travers lui. La rédemption est un processus ascensionnel d’une importance capitale pour sa propre évolution mais aussi pour celle de l’univers.


Céline (04/04/18)

https://www.desvaguesalame.com/


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